La gestion désastreuse de la crise du covid-19 alimente le développement du nouveau fascisme
Le fascisme est déjà là ! Les Rhinocéros de Ionesco envahissent notre quotidien, et nous y sommes aveugles. Il est urgent d'en prendre conscience et de s'organiser pour lutter contre.
Comme nous le disions dans cette vidéo, à n'en pas douter le covid est bien réel, ce n'est pas un complot. Mais il s'agit pour nous d'aller plus loin, et de comprendre en profondeur les raisons de cette crise.
Nous analysions dans l'article ci-dessous que le covid-19 est le moyen pour la classe dirigeante de couvrir une énième crise systémique du Capital.
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En effet, au lieu de comprendre que le capitalisme est en crise tous les 10 ans et qu'il est la cause de la gestion désastreuse de l'épidémie (destruction du service public, manque de moyens, lits d’hôpitaux supprimés, personnels soignants en sous-effectif, politique de santé inefficiente, etc.) les tenants du capital nous expliquent que la crise économique en cours et à venir et due uniquement à cause du covid-19 ; ce qui est faux.
Ainsi, le covid est instrumentalisé afin de sauvegarder le capitalisme. C'est pourquoi toute personne qui manque de formation aux questions politiques et philosophiques est confuse à propos de la crise que nous traversons, et tantôt boit les paroles du gouvernement ou tantôt se laisse avoir par les pires thèses complotistes.
Pour éviter ces deux écueils, nous devons analyser le développement du capitalisme et montrer comme cela a toujours été le cas dans l'histoire jusqu'à aujourd'hui, que le capitalisme entrant en crise a besoin du fascisme pour se maintenir et se pérenniser.
Ainsi, le fascisme est la continuité logique du capitalisme, il est son bras armé.
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C'est pourquoi plus ils essaient de sauvegarder le capitalisme, plus ils rendent possible le fascisme. Les personnes les plus béates déconsidèrent le fait que nous soyons déjà dans un processus fasciste, alors qu’il l’est.
Parce que si ce n’est pas à coup de bottes, de défilés militaires à la télé, et de discours grandiloquents, et bien on a l’impression que ce n’est pas du fascisme. Pourtant, il faut comprendre que nous sommes déjà entrés dans le pur produit du fascisme.
C’était déjà le cas les années auparavant, mais là nous sommes en train de nous enraciner dans le fascisme. Ne pas s’en rendre compte aujourd'hui, ce sera s’en rendre compte bien trop tard, dans 10, 15, 20 ans, quand il sera encore plus difficile de lutter.
D’autant plus que l’ennemi a bel et bien compris qu’il lui serait contre-productif de se présenter comme fasciste, et de dresser des étendards qui permettraient de le qualifier comme ennemi. Finalement, on a l’impression que l’ennemi est invisible.
Il est essentiel de le comprendre ainsi. C’est-à-dire non pas avec le regard complotiste de stricte ingénierie sociale, ni non plus avec une forme un peu ingénue de compréhension du rapport social qui considère que ce "monde est fou".
Le monde n'est pas fou, on peut l'étudier rationnellement et scientifiquement grâce au matérialisme dialectique et historique.
En réalité, la classe dominante a des intérêts – en partie conscients, et d’autres inconscients – et mène véritablement la lutte des classes.
Mais pour qu’il y ait une lutte, il faut qu’il y ait un opposant. Et ce que nous devons opposer, c’est l’organisation du prolétariat face à cette classe dirigeante.
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Face au fascisme, formons-nous, organisons-nous, et menons la lutte des classes afin de nous libérer du joug de l'exploitation capitaliste pour construire les jours heureux.
Pour aller plus loin, découvrez notre analyse philosophique de la crise du covid-19 : Comprendre la crise du covid-19 pour mieux s’en sortir