Résumé Marx : « Le Capital sue la boue et le sang par tous les pores »
Le capitalisme est meurtrier. Mais pourquoi ? Découvrez les causes des crises économiques, politiques et sociales, et les raisons pour lesquelles nous devons le détruire entièrement et définitivement.
Thème L'exploitation des travailleurs dans le capitalisme et ses crises à répétition.
Thèses • La valeur d’une marchandise dans le capitalisme se mesure par le temps de travail moyen socialement nécessaire à sa production • Le profit est le produit de la totalité de l’extorsion de la plus-value. Il se constitue sur la partie impayée du travail du producteur. • La mécanisation a pour conséquence la baisse tendancielle du taux de profit moyen et provoque des crises à répétition. • L’économie n’est pas une science.
Questions concrètes • Qu’est-ce que le capitalisme ? • Quels sont les mécanismes de notre exploitation ? • D’où vient la crise ? • Comment mesure-t-on la valeur d’une marchandise ?
Résumé détaillé Le 14 septembre 1867, Marx publie le premier livre de son oeuvre majeure, Le Capital, Critique de l’économie politique.
Son ami Engels publiera le deuxième et le troisième en 1885 et en 1894. Ce véritable « missile envoyé à la face de la bourgeoisie » entreprend de dévoiler le caractère relatif desdites « lois » économiques.
Jusqu’alors, les économistes bourgeois présentaient leur discipline comme une science dont le seul but serait de découvrir des lois immuables et naturelles de l’économie.
À contre-pied, Marx va montrer que cette prétention scientifique est en fait d’ordre idéologique et qu’elle sert les intérêts de la classe dominante en naturalisant l’exploitation des travailleurs.
Fort de plus de 2000 pages d’écrits techniques, Le Capital est un livre qui se remarque dans toute bonne bibliothèque.
Malheureusement, cet ouvrage pourtant indispensable ne pourra être lu comme tel par la classe ouvrière, tant il demande de lectures préalables pour être compris, ce que les travailleurs n’auront pas le temps de faire.
C’est en partant de ce constat que Carlo Cafiero, un anarchiste italien, va se lancer dans l’entreprise de réduction du Capital et d’en élaborer une version abrégée. Marx saluera d’ailleurs « la grande supériorité de [son] travail. »
Alors, de quoi est-il question dans cet ouvrage abrégé ?
La grande découverte de Marx se nomme la théorie de la valeur. De cette évidence empirique que le capital se présente comme « une immense accumulation de marchandises », Marx va chercher à trouver leur point commun à toutes, et ce qui leur permet d’être échangées entre elles.
Cette chose est le temps de travail moyen socialement nécessaire à la production d’une marchandise que l’on appelle la valeur d’échange.
Sous le capitalisme, la force de travail d’un producteur, que ce soit celle d’un ouvrier du secteur secondaire ou un employé du tertiaire, est aussi une marchandise que l’employeur loue contre un salaire.
Ce salaire ne paie que la somme nécessaire au producteur pour renouveler sa force de travail, c’est-à-dire se nourrir, se vêtir, payer ses assurances, sa voiture, son logement, l’éducation de ses enfants, etc.
Ce salaire n’excède jamais la quantité de valeur produite par le travailleur, elle lui est même largement inférieure.
Par conséquent, il reste toujours à l’employeur une part de profit qu’il constitue sur le travail impayé du producteur, ce que Marx nomme l’extorsion de la plus-value.
Ainsi, le seul objectif du capitaliste est le profit parce qu’il est en concurrence avec tous les autres capitalistes. Alors, il va mettre en pratique tout un tas de mesures pour l’augmenter, en baissant le salaire, en augmentant le temps de la journée de travail et en mécanisant la production.
Avec l’introduction d’une machine qui fait seule le travail de dix ouvriers, l’employeur peut n’en garder qu’un seul, licencier les neufs autres, et donc payer moins de salaire afin d’augmenter son profit, engendrant ainsi le chômage structurel de masse et l’immigration.
Marx appelle cela l’armée de réserve du capital, parce que les masses de chômeurs vivant dans la précarité sont souvent prêts à tous les sacrifices pour nourrir leur famille.
Ce que le capitaliste ne sait pas c’est que les machines, contrairement aux travailleurs, ne produisent pas de valeur parce qu’elles ne font que transmettre leur propre valeur à la marchandise.
En remplaçant le travail vivant (humain) par du travail mort (machine), le capitaliste se prive de la seule activité productrice de valeur et va donc commencer à perdre du profit.
Pour compenser cette baisse tendancielle du taux de profit moyen, le capitaliste va délocaliser, piller les ressources des pays dominés par l’impérialisme, importer de la main d’oeuvre moins chère, vendre à perte, détruire ses propres marchandises invendues et faire faillite entrainant avec lui des milliers de travailleurs dans la misère.
Voici la cause profonde des crises systémiques à répétition du capitalisme et la garantie de son nécessaire effondrement.
À moins qu’il ne se reproduise à nouveau, se métamorphose, entraine avec lui conflits, pénuries, famines, guerres, et ainsi renaisse de ses cendres pour poursuivre sa macabre entreprise de destruction de l’environnement et des peuples qui y vivent.
C’est pourquoi en conclusion, le capitalisme ne peut pas être sauvé, il ne peut qu’être détruit entièrement et définitivement. Voici la mission du prolétariat révolutionnaire et des communistes. Aurélien Bähler
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Bibliographie • Domenico Moro, La crise du capitalisme et Marx • Marx, Salaire, prix et profit • Marx, Introduction générale à la critique de l'économie politique • Marx, Travail salarié et capital • Marx, Le capital, Critique de l'économie politique
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