Questions concrètes • Qu’est-ce que la révolution ? • Qu’est-ce que l’histoire ? • L’histoire a-t-elle un sens ? • Qu’est-ce que le marxisme ?
Résumé détaillé Henri Lefebvre était sans doute le meilleur pédagogue marxiste de son temps. Ayant touché à la géographie, l’épistémologie, la sociologie, la littérature, la philosophie et bien d’autres domaines encore, sa bibliographie est aussi riche que variée.
Nous avons affaire avec Lefebvre à un véritable philosophe « total ».
Et pour cause ! La totalité est au fondement même du marxisme. Selon Marx, le monde n’est conçu que d’une seule et unique chose : la matière.
Cette unité radicale de la réalité donne à voir une conception unifiée de tout. Elle nous fait comprendre que lorsque l’on cherche à analyser une chose, nous ne faisons qu’analyser une partie d’un ensemble beaucoup plus vaste.
Si comprendre une chose c’est toujours en comprendre un peu plus sur le monde en général, alors la recherche de la connaissance du monde dans sa totalité est la meilleure façon de comprendre les choses en particulier.
Car c’est mettre en évidence les rapports qui les unissent et ainsi comprendre une part de réalité supplémentaire qui échappe à celui qui n’analyse que des objets isolés.
C’est cette idée de totalité et de philosophie dite « systématique » que Lefebvre essaye de transmettre dans son ouvrage.
D’abord destiné aux étudiants soucieux de rentrer dans la philosophie de Marx, ce livre passe en revue la dimension épistémologique morale, sociologique, économique et politique du marxisme.
Au coeur du livre, l’auteur déploie l’application de cette pensée à l’histoire : le matérialisme historique.
Nous l’avons vu, pour Marx la réalité n’est que matière, il en va de même pour l’histoire.
En effet, si nous avons pris l’habitude de voir l’histoire de manière évènementielle en accumulant toutes sortes de faits et de dates sans queue ni tête comme des guerres ou des couronnements, nous oublions de chercher les causes de tout cela.
Pour guerroyer, ces messieurs les seigneurs, rois, présidents et dictateurs ont toujours eu besoin d’une ressource fondamentale : le travail.
Pour utiliser des fusils, ravitailler les troupes et donner lieu à ses grandes dates que nous apprenons à l’école, il a bien fallu que quelqu’un produise toutes ces choses.
La base de la société humaine, c’est la production de nos moyens d’existence et la production s’organise dans un mode de production.
À la base, nous avons le travail, la technique et les classes sociales, c’est ce qu’on appelle l’infrastructure économique.
Sur cette infrastructure vient s’établir une superstructure idéologique correspondant à l’ensemble des institutions politiques, philosophiques, artistiques, religieuses et morales d’une société.
La superstructure aux mains des classes dominantes aura pour rôle de maintenir l’infrastructure, donc le travail des classes opprimées, dans un état d’immobilité pour asseoir sa domination économique.
La classe dominante ignore que la technique progresse inévitablement et amène avec elle de nouvelles façons de travailler qui reforment la société.
Ainsi, quand les forces productives commencent à être trop avancées pour les rapports de production sclérosés entre les classes d’une société donnée, des conflits surviennent entre : • ceux qui portent le progrès de l’humanité vers la liberté en voulant libérer les forces productives et • ceux qui veulent maintenir le monde dans l’état qui les arrange.
Ce qui ouvre des périodes de révolutions qui fondent les moments décisifs de l’histoire de l’humanité. Aurélien Bähler
Tous ces concepts sont enseignés en première année du pack Faucon dont la synthèse finale se trouve dans la vidéo « Métapolitique » du pack Faucon de deuxième année. Nous vous renvoyons à la page Institut pour découvrir ces packs afin de vous initier pleinement à ces concepts riches en compréhension du monde. → Classes sociales → Classe dominante → Idéologie dominante → Lutte des classes → Sens de l’histoire → Forces productives → Moyen de production → Rapports de production → Procès de production → Mode de production → Révolution → Domination formelle et réelle → Infrastructure → Superstructure → Etc.
Bibliographie • Manuel 2 de l’IHT : Introduction au matérialisme historique et au concept de révolution • Marx, Préface à la Critique de l'économique politique • Engels, Anti-Dühring
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